La confession

Que peut nous apporter le sacrement de réconciliation ?

C’est une rencontre avec Dieu qui se réalise par le moyen d’une rencontre avec un prêtre. À la lumière de la Parole d’amour de Dieu qu’est la Bible, on reconnaît ses péchés, non pas en se regardant, mais en regardant l’amour de Dieu pour nous. Le péché est une rupture de communion avec Dieu, un manquement à l’amour. Il porte en même temps atteinte à la communion avec l’Église, Corps du Christ. Le sacrement de réconciliation exprime et réalise une conversion qui apporte à la fois le pardon de Dieu et la réconciliation avec l’Église faite de nos frères et soeurs dans la foi. Cette rencontre nous transforme spirituellement et humainement.
Ce sacrement connaît actuellement une désaffection marquée ; beaucoup ont abandonné la pratique de la confession et perdu le sens du sacrement. Cependant actuellement, on n’a jamais autant « confessé » : dans les émissions nocturnes de radio, dans la rubrique « coeur » des magazines, sur le divan des « psy »…Il y a une exigence de communication personnelle dans la société technologique ou nous vivons. Le sacrement de réconciliation apporte une réponse significative à cette exigence. Il répond à un besoin profond du coeur humain. Ce sacrement nous procure la paix du coeur, allège notre conscience sur laquelle pèse parfois une forte culpabilité qui n’a rien de chrétienne. Il nous donne aussi une force pour nous guérir de nos faiblesses et apporte un élan à notre vie chrétienne.

Noms du sacrement – Pourquoi appelle-t-on « sacrement de réconciliation » ce qu’on appelait « sacrement de pénitence » ou « confession » ?

Depuis le Concile Vatican II, son nom complet est le Sacrement de Pénitence et de Réconciliation : c’est l’acte gratuit par lequel Dieu pardonne à l’homme pécheur repentant, et le réintroduit dans sa paix, grâce au Christ mort et ressuscité, en qui tous les péchés sont pardonnés.
On l’abrège souvent en l’appelant Sacrement de Réconciliation car il donne, à l’homme pécheur, l’amour de Dieu qui réconcilie. Cependant, le sacrement de la réconciliation par excellence est le baptême.
Il est appelé aussi par le terme de Pénitence puisqu’il réalise une démarche personnelle de conversion et de repentir, dans la communion de l’Église. Mais ce terme peut évoquer l’idée fausse d’une punition infligée en châtiment d’un péché.
Conversion, pénitence, pardon, réconciliation, confession : chacun de ces mots peut d’une certaine façon être utilisé pour désigner ce sacrement ; mais il faut cependant noter qu’aucun à lui seul ne peut l’exprimer de façon adéquate.
Conversion marque d’abord la changement radical d’orientation de toute vie.
Pénitence exprime l’ensemble des actes de l’homme par lesquels ce changement d’orientation s’opère et fructifie tout au long de la vie.
Pardon renvoie à l’initiative de Dieu qui fait miséricorde.
Réconciliation désigne surtout le but, et le résultat de tout la démarche : l’amitié renouée entre Dieu et l’homme.
Parler seulement de conversion ou de pénitence risque de centrer l’attention uniquement sur les efforts de l’homme. À l’inverse parler seulement de pardon risque de conduire à ne voir que le don de Dieu, en omettant ce qui relève de la démarche de l’homme.
Enfin parler de réconciliation seulement, c’est affirmer trop vite comme une chose acquise ce qui ne se réalise qu’au terme de la démarche. Pour etre réconcilié, il ne suffit pas que Dieu veuille pardonner le pécheur ; il ne suffit pas que le pécheur regrette ce qu’il a fait : il faut que pardon et repentir se rejoignent.
Il est appelé encore par le terme Confession, puisque l’aveu, la confession des péchés devant le prêtre, est un élément essentiel de ce sacrement. Ce terme est insuffisant car il n’exprime pas le pardon de Dieu. Mais il a l’avantage d’exprimer que je reconnais (je confesse ma foi) que Dieu a conclu une Alliance avec son peuple (dont je fais partie), Alliance pleinement réalisée en son Fils Jésus-Christ. Je reconnais que Dieu, dans son amour, m’offre son pardon.

Quel est le symbolisme du sacrement du pardon ?

Le signe central du sacrement du pardon est la rencontre entre le prêtre et le pénitent. Le pape Jean Paul II dans sa lettre aux prêtres sur le sacrement de réconciliation (Jeudi Saint – 2002) commente la rencontre de Jésus avec Zachée (Luc 19,1-10). Il demande aux prêtres que le ministre (ministre veut dire serviteur) du pardon incarne pour le pénitent le visage du Bon Pasteur (Jean 10, 11-18) . Il faut que le pénitent puisse rencontrer le Bon Pasteur à travers l’accueil, le visage et la voix du confesseur.
La rencontre personnelle entre le confesseur et le pénitent est donc la forme ordinaire de la réconciliation sacramentelle, et la forme la plus significative de la réconciliation avec Dieu et avec l’Église.

Source: Cyber Curé (http://cybercure.fr)